Les 4 indispensables de la création vidéo
1 - La préparation
Ça paraît rien dit comme ça, mais pourtant c’est souvent sur cet aspect que repose le succès de votre vidéo.
Une vidéo, ça se prépare et le travail démarre bien avant qu’on ait enregistré la première image.
Un briefing ne suffit pas à se mettre d’accord sur ce que sera un tournage.
L’expérience m’a montré à quel point pendant la préparation, chacun a sa vision dans sa tête.
Il m’est arrivé de découvrir des éléments important le jour du tournage parce qu’on n’avait pas pris le temps d’en discuter avant.
Il est important de faire des points réguliers avant le tournage avec votre prestataire, de prévoir des temps en Visio ou de s’appeler une fois par semaine pour être sûrs qu’on est bien sur la même longueur d’onde.
Prévoyez vos appels, c’est la meilleure façon d’acquérir la disponibilité de votre prestataire.
Les points n’ont pas besoin d’être longs, 20 minutes suffisent souvent à résoudre pas mal de problèmes.
Voici quelques sujets important à évoquer avec votre prestataire :
Le lieu où on tourne est-il lumineux ? Y a-t-il de l’écho ?
Peut-on voir des photos du lieu en question ? Le visiter ?
Sur combien de lieu tourne-t-on ? Ces lieux sont-ils proches / éloigné ?
Combien de temps de préparation faut-il prévoir avant de tourner ?
Quels sont les horaires à prévoir ?
Où et quand mange-t-on ?
Qui sera présent le jour du tournage ?
A-t-on bien validé la présence de chacun ?Les personnes sont-elles bien d’accord (accord écrit) pour être filmé / diffusé ?
2 - L’écriture
Le principe est simple : écrire pour être vu et non pas pour être lu.
Votre prestataire sera certainement celui qui devra lancer le premier jet d’écriture.
Je dis souvent à mes commanditaires que c’est à moi à écrire le premier jet pour qu’on ait le bon format, la bonne structure. Le commanditaire viendra corriger mes erreurs de vocabulaire et mes manquements dans un jeu de ping pong qui ira jusqu’au tournage.
L’écriture c’est la colonne vertébrale de votre vidéo.
Une vidéo se lit avant tout sur un document écrit avant de se voir sur un écran.
Plus votre écriture sera détaillée, plus vous ouvrirez la possibilité d’ajouts improvisés.
Les meilleures scènes improvisées au cinéma reposent avant tout sur un scénario béton !
Cette étape est délicate quelque soit le format choisi (reportage, motion design, fictions etc…)
Allez-vous écrire une voix off qui soutiendra tout votre film ?
Allez-vous préparer des questions pour une interview ? Ces questions seront-elles ouvertes ou au contraire vous dirigez-vous vers une interview très formatée ?
Êtes-vous sur le point de créer une fiction avec des dialogues et des résumés d’actions ?
Dans tous les cas, votre vidéo doit pouvoir reposer sur un document écrit qui vous servira de guide lors du tournage.
Écrire des questions pour une interview vous demandera certainement au préalable d’avoir eu des informations sur la personne interviewer, voire de l’avoir eu au téléphone ou en Visio.
Si ce travail est bien fait, quelle que soit le format de la vidéo, quels que soient les moyens de production, vous vous assurez d’avoir une bonne histoire à raconter et de capter l’attention de votre audience.
Dans ce travail, votre prestataire va démarrer une première écriture puis ce sera un jeu de ping pong jusqu’à la version finale.
Il est important que le prestataire démarre ce travail car il connaît le format, les tournures de phrase pour que l’écriture soit efficace et dans un second temps, vous serez amené à corriger les mots de vocabulaire et les oublis.
Mais vous arriverez dans une écriture qui se tient, adaptée à la vidéo.
On dit souvent qu’une vidéo a trois écriture :
Au moment d’écrire la vidéo
Au moment du tournage
Au moment de la post-production
Mais même si cette écriture va et doit évoluer, si vous n’avez rien en partant tourner, il ne se passera sûrement rien en prod et en post-prod.
Une fois l’écriture terminée, on écrit ce qu’on appelle le “Plan de tournage”.
On répartit sur une ou plusieurs journée ce qui est à tourner en fonction des lieux et des personnes mobilisées.
L’idée étant de mobiliser les gens le moins de temps possible et d’être efficace sur les lieux de tournage.
J’ai créé une formation qui vous explique comment écrire une bonne vidéo en partant de rien.
3 - La production
Lors de cette troisième étape, vous allez commencé à entrer dans le concret.
C’est le tournage ou bien la la conception graphique.
Vous allez commencé à voir à quoi ça va ressembler.
Cette étape est décisive car il ne faut rien oublier.
Une journée de tournage est souvent complexe à mettre en place, on peut être amené à réunir pas mal de monde sur un tournage :
Réalisateur
Comédiens
Preneur de son
Chef opérateur (lumière / cadrage)
Équipe logistique
Client
Personnes à interviewer
Matériel
etc…
Tous ces postes ne sont pas systématiques mais il est important de bien anticiper qui doit être présent car on ne peut pas toujours réunir facilement toutes les personnes.
Une chose est essentielle dans un tournage :
Tout ce qui est écrit est tourné, ce qui n’est pas écrit n’est pas tourné.
Il m’est déjà arrivé d’avoir échangé pendant plusieurs semaines sur un script avec un commanditaire et que celui se rende compte en post production que toute une partie de la vidéo manquait.
Elle n’avait pas été écrite et donc elle n’avait pas été tournée.
Là encore, si l’on passe du temps à écrire, c’est pour ne pas avoir à se poser de question le jour du tournage.
On s’en tient au “Plan de tournage”. On sait ce qui doit être tourné, où et à quelle heure.
Lors du tournage on est parfois amené à adapter l’écriture, on ne tourne donc pas tête dans le guidon, mais bien en étant conscient de ce qu’on fait, on reste ouvert aux idées, aux propositions qui peuvent enrichir le film.
4 - La post-production
Cette dernière étape avant la livraison de la vidéo est fondamentale car elle va permettre la construction du film.
C’est là qu’on va donner le rythme, peut-être intervertir des séquences pour amener plus de densité au propos.
C’est aussi là qu’on va choisir de mettre de côté des séquences qui auront été écrites mais qui ne méritent pas finalement de figurer dans la narration.
C’est une troisième écriture, la dernière.
Lors de cette étape, on va travailler, comme pour l’écriture sous forme d’aller-retour.
La première version c’est une version de travail, elle pose les grandes lignes, donne un aperçu du rythme. C’est une version qui donne le contenu du film.
Cette première version, c’est peut-être un enchaînement des différentes interviews sans illustrations.
Elle doit vous permettre de vous projeter sur le propos du film, tout en imaginant que les prochaines versions apporteront plus de rythme et des informations complémentaires avec les illustrations.
Je dis souvent qu’on peut avoir jusqu’à 3 niveaux de lectures dans une vidéo :
1- Les interviews
2 - Les illustrations
3 - Du texte animé par dessus les illustrations
Il est donc fondamental de bien doser ces informations pour qu’elles ne soient pas redondantes.
On dit souvent qu’on montre ce qu’on ne dit pas et qu’on dit ce qu’on ne montre pas.
Vous comprenez dès lors comment des séquences d’interviews peuvent être balayées par une illustration judicieusement choisie.
La bonne gestion des allers-retours dans cette dernière étape est primordiale.
Après avoir tranché sur l’aspect éditorial, sur le contenu, on ajoute les illustrations qui donneront le rythme.
En tant que prestataire, je compte souvent sur le commanditaire pour être capable de trancher, de dire ce qu’il faut ou non garder à partir de cette étape.
En tant que prestataire, on attend du commanditaire une direction claire, des choix assumés qui permettront une bonne efficacité jusqu’à la livraison du film.